MAISON APPELÉE LA CHANOINE
La maison appelée La chanoine : entrée sur la place Ampère et 28 rue Aristide Briand.
Cette maison a été la propriété des chanoines sous l’Ancien Régime et en a gardé le nom. Elle est passée successivement à plusieurs membres de la famille de Fenoyl du XVème au début du XVIIème. Puis en 1720, Pierre Mauvernay, avocat, achètera le domaine.
Il sera revendu en 1773 à Antoine Rocoffort-Pitiot, négociant lyonnais. En 1790, les Goiran rachèteront la Chanoine. En 1863, elle appartient à Marie Goiran épouse du Baron Verly, capitaine des 100 gardes de Napoléon III. Ensuite, elle passera par héritage à Marie-Jeanne Verly, épouse Monin.
La maison sera vendue en 1941 et transformée en un immeuble en copropriété en 1970, le parc étant lui propriété de la commune.
LA MAISON SAINT-RAPHAEL
Ancien Domaine du Notaire Chevrillon – 29, rue de la République.
De caractère monumentale dès sa construction vers 1790 par le Notaire J.F. Chevrillon la maison est composé de 4 corps de bâtiment entourant une cour rectangulaire. Le corps principal au Sud est flanqué de deux ailes en avancée à toitures brisées, ce qui donne coté Est, en bordure de Saône, une très longue façade d’une quinzaine de travées.
Cette grande bâtisse, séquestrée à la Révolution, a servi à caserner en 1793, cent cinquante hommes de la Garde Nationale et à abriter la prison. A cette époque, le mobilier du Sieur Chevrillon sera transporté dans la maison Servan.
En 1820, Grégoire Chevrillon, le fils du notaire, vendra la maison à Françoise Dumont, épouse de Mathieu Thomasset.
En 1828, la maison sera partagée en deux lots.
En 1875, Mathieu Thomasset, Notaire, a vendu la partie Sud de la maison au Curé Neyrat pour en faire un hospice et une pension pour personnes âgées.
La maison prendra le nom de « Maison Saint-Raphaël » et sera inaugurée le 15 novembre 1875. Elle sera dirigée par deux Sœurs Saint-Charles.
En 1893, à la mort du curé Neyrat, la maison a été cédée aux Religieuses Saint-Charles.
En 1987, les religieuses quitteront définitivement les lieux.
Depuis 1875, l’achat successif du deuxième lot situé au nord, ainsi que l’achat de terrain au sud de la maison, ont agrandi considérablement l’établissement de personnes âgées.
L’Ehpad Saint Raphaël est gérée par La Pierre Angulaire, association loi 1901 à but non lucratif, créée en 2000 par Bernard DEVERT, pour venir en aide aux personnes âgées fragilisées ou dépendantes.
LA VIARDE ET LES MYOSOTIS
Au XVIéme, la maison de la Viarde appartenait à Louis de Rochefort. Trois Louis de Rochefort se succèderont. Le dernier lègue le domaine à sa sœur Marianne de Coignet. C’est sa petite fille Catherine de Harenc de la Condemine qui en héritera en 1738. Elle décède en 1790 à Couzon.
En 1793, ses biens reviendront à son neveu M. de Harenc. Ils seront séquestrés à la Révolution mais en 1808, il en sera toujours propriétaire.
En 1828, c’est Antoine Bourbon, Boucher à Couzon qui le possède. En 1837, c’est le Curé Moyne qui loue le domaine. Avec quelques dames, il installe un « ouvroir » pour accueillir de jeunes et pauvres adolescentes et leur apprendre le tissage.
En 1838, une des « Dames », Mademoiselle Torgue achète le domaine. En 1844, le Curé Moyne organise une prise d’habit pour les Dames de la Communauté, sous le nom de Tiers Ordre de Saint François d’Assise. La maison prendra le nom de Maison Saint-François.
En 1847, Mlle Torgue revend à la Communauté le Domaine.
Hélas en 1848, les Voraces de Lyon viendront saccager les bâtiments et bruler les métiers. La concurrence étant pour eux trop flagrante et leur enlevait du travail. La maison restera fermée pendant deux ans. C’est cette même année, en 1848, que le domaine sera amputé par la percée de la voie du chemin de fer.
En 1874, les religieuses ferment définitivement leurs ateliers de tissage.
De 1933 à 1957, l’établissement deviendra un internat de jeunes filles. Elles dirigeront l’Ecole Libre de filles et serviront accessoirement d’infirmières. Ensuite, l’établissement sera transformé pour accueillir des enfants inadaptés. La maison prendra le nom « Les Myosotis » et fermera ses portes pour des locaux mieux adaptés, à Montanay, en 1995. Le Bâtiment sera ensuite vendu en copropriété.
LA MAISON SERVAN
Le domaine Servan était constitué de plusieurs tènements de maisons hautes, moyennes et basses en plusieurs membres, cours, tenaillers, loges, cuvage, pressoir, puit à eau claire, boutasse, parterre et jardin avec une petite place pavé.
Plusieurs propriétaires se sont succédés : Constance Margonne, femme de Lambert de Ponsaimpierre, Charles Parie, Félix Brocco, Anne Servan … et aujourd’hui la commune de Couzon.
La partie Sud de la maison semble être la plus ancienne, elle présente une longue façade de 4 travées, haute de deux étages parallèle à la rue de l’Ecoran. Les 4 premières travées à partir de l’Ouest doivent remonter au 16ème ou au 17ème siècle. Au rez de chaussée l’ancienne cuisine a conservé la cheminée du 17ème siècle et le four à pain du 16ème siècle.
La Maison « Servan » a gardé sur le mur de façade 3 colonnes peintes. Au niveau des combles on peut observer l’entourage de 4 oeils de bœuf.
A l’intérieur au rez de chaussée une grande salle est ornée de deux colonnes en pierre peinte, un bel et large escalier à volée droite dessert les deux étages avec en dessous la descente de cave creusée d’une saignée centrale pour la corde des tonneaux. Au premier étage une belle cheminée de chanvre du 17ème siècle.
LA MAISON DE BEZIAN ARROY
17 – 21, rue Philibert Gaillard.
Elle faisait partie d’un ancien domaine sur le territoire des Dorchères. Bézian Arroy, chanoine de l’ile Barbe a été le précepteur de Camille de Neuville, Archevêque de Lyon et il semblerait que son élève, reconnaissant, lui ait prodigué des largesses pour acheter le domaine.
Bézian Arroy a été enterré le 27 octobre 1677 dans l’ancienne église de Couzon. C’est sa nièce, Marianne Arroy, qui a été l’héritière des biens. Mariée en 1679, elle décèdera. Son mari ayant disparu également peu de temps après, ces 3 enfants seront abandonnés par la famille et seront adoptés par l’Hôpital de la Charité. Les Recteurs de la Charité vendront le domaine en 1710 à un M. Duclair qui revendra à M. Devarennes. En 1727, c’est M. Bourgogne qui prend la suite. Monsieur Piron n’en sera propriétaire qu’en 1760. De la famille Piron, elle passera à la famille Olphe Galliard qui fractionnera le domaine. La partie Est sera vendue pour le lotissement « Le Cèdre ». Le ténement de maisons situé sur la rue Philibert Gaillard passera successivement encore par plusieurs propriétaires.
Il ne reste pas grand-chose du lustre passé. Le portail, au 17 de la rue, est surmonté d’une petite niche où loge une statue de Saint Joseph. La maison présente encore une frise peinte à demi effacée sous le toit. Dans un acte datant de 1670, il est dit que Bézian Arroy prenait un souterrain partant du jardin de sa maison jusqu’au bord de Saône où l’attendait son bateau. Il décèdera en 1677 et sera enterré dans l’église de Couzon.
Au n° 21, derrière un vantail de la porte à moitié démoli, se voit encore la pompe qui alimentait en eau le quartier par temps de forte sécheresse (car l’eau du robinet était coupée plusieurs heures chaque jour, ceci jusque dans les années 1950).
LES CYCLAMENS
15 rue Reverchon, propriété privée.
Belle maison de maître style Art nouveau, construite par l’architecte Joseph Dubuisson pour Rodolphe Arnaud, Maître Imprimeur à Lyon, au début du XXème siècle entre 1902 et 1909.
Le thème des cyclamens sur des céramiques ou des vitraux est largement présent dans toute la demeure. En haut de la montée d’escaliers, des vitraux, dus à Henri Cros de Cannes, sont ornés de fleurs et en médaillon, quatre portraits représentent la famille de Benoît Arnaud.
Des armoiries de lions sont également présentent, elles sont associées aux maîtres imprimeurs (trois générations).
Sur la façade Sud-Ouest au niveau du premier étage on peut voir un cartouche monumental sur lequel est inscrit le nom de la maison et la date de 1903.
LA MAISON SAINT-LÉONARD
Maison Saint-Léonard : rue du Chanoine Villon.
Dès 1387, ce domaine a été la propriété de riches lyonnais : Jacques et Claude Pompierre, puis Thomas Rossignol, Notaire, impliqué dans l’exploitation des mines (1406-1419), puis Jean Sala (1466-1507). Viendont ensuite Isabelle Baronnat veuve de Jean Sala, les Guillens, les Bullioud, les Lévy de Chateaumorand, les Carron, les Isnard, les Liébaux. A la Révolution, le domaine sera morcelé. Une partie sera rachetée par X. Chavin.
Il en est propriétaire en 1828. Puis, le domaine sera revendu au PLM en 1848 pour le creusement de la voie ferrée. En 1863, les Hospitaliers-Veilleurs en font l’acquisition pour accueillir les prisonniers adultes libérés et repentis. C’est le premier établissement de ce type en France. Il sera dirigé par le Père Rey puis par le Père Pierre Villion, sous la dénomination de « Patronage Saint Léonard ». En 1967, le Patronage cédera la place à un C.A.T. (Centre d’Aide aux Handicapés par le Travail). Il fonctionne encore actuellement.
Il ne reste que peu de chose rappelant le passé : une cheminée et un pilier imposant dans une salle…La chapelle est désaffectée. A signaler toutefois, une cave à neige sous cette chapelle et l’entrée d’un tunnel de carrière sur le côté Ouest de la maison.
LA MAISON SABRAN
15 rue de l’Ecoran.
En 1758, cette maison appartenait au Notaire Lambert Armant, puis elle appartenu à Alexandre Thomasset et son épouse née Girodon. La famille Sabran en héritera. Le percement de la voie ferrée a en partie coupé le domaine en 1848. Divisée entre plusieurs propriétaires, la maison a perdu de son allure avec la disparition de la grande allée de marronniers.
LE CHÂTEAU DE LA GUERRIÈRE
Le Château de la Guerrière est situé un peu au dessus de la voie ferrée entre la rue Rochon et le chemin des Vignes. Bien qu’aucun acte ne vienne étayer la présence de la famille Guerrier sur ce domaine, il est fort probable qu’il possédait les terres antérieurement au château. Il est certain que Marie de Guerrier, épouse de Benoit Buatier a hérité des biens d’Etienne Buatier qui reconnaît posséder en 1388 terres et vignes à Couzon.
Les propriétaires les plus connus sont Jean Terrasse qui vend en 1640 à J.J. Chomey. Le domaine se transmettra successivement par les femmes de 1640 à 1774. Des chomey, il passera aux Gayot, puis aux Du Soleil, puis aux Constant. En 1774, c’est François Valesque qui l’achètera. Après trois générations de Valesque, viendront les Durand, les Fayard de Mille, les Olphe-Galliard, les Bizot puis les De Pinieux et Sarton du Jonchay.
A l’intérieur dans un vaste salon, trois panneaux peints retrace le mariage de Reine du Soleil et Jean Baptiste Constant. Ces peintures seraient l’œuvre de Nicolas Servandoni (décédé en 1766), mais aucun acte n’atteste pour l’instant cette paternité.
La demeure principale a été construite en deux périodes successives. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle. Au milieu du XVIIIe siècle un second corps de batiment est accolé au Sud de la demeure principale. Ces deux édifices sont d’une qualité d’exécution remarquable. Ils s’identifient très nettement par un aspect architecture propre à chaque période de construction.
Cette propriété est privée et ne se visite pas.